Phoenix à midi
L’histoire de Chamonix-Mont-Blanc se confond avec celle des conquêtes de ses hauts reliefs. De l’homme à la machine, l’affrontement est souvent héroïque et le succès en est toujours célébré. Les arts louent les exploits des alpinistes. L’architecture met en exergue les prouesses technologiques. Lorsque cet éloge rejoint la force symbolique de la montagne, il devient un élément d’une histoire à protéger. Cette mémoire matérielle s’applique désormais aux éléments les plus divers du construit. Les grands hôtels, les ouvrages d’arts et les remontées mécaniques symbolisent aujourd’hui la légende.Cette conservation n’est pas sans difficultés. La montagne est un territoire vivant, où les nouvelles installations doivent côtoyer les vestiges du passé. La nouvelle gare de départ du Téléphérique de l’Aiguille du Midi est emblématique de cette difficulté. La révérence patrimoniale est ici complexe. La nouvelle installation a les mêmes fonctions que l’ancienne, mais le public a changé. Son regard sur la montagne n’est plus le mêmes que celui des alpinistes, pour qui l’ancienne gare avait été construite. Pourtant, il y a bien un lien entre ces deux intérêts, un héritage, que révèle la réalisation conçue par l’agence d’architecture Wilmotte.
Informations sur le projet
Année de mise en service | 2009 |
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Publié en | 2009 |
Maître(s) d'ouvrage | Compagnie du Mont-Blanc |
Architecte(s) | Vilmotte et Associés |
Surface utile | 2070 m2 |
Surface plancher (SHON) | 1650 m2 |
Montant de l'opération | 5 700 000 € TTC |